Plus de cent graffeurs invités à peindre librement 6000 mètres carrés de murs… pour sa seconde édition, le Shake Well Festival n’a pas fait pas dans la demie-mesure en s’installant pendant trois jours dans la Caserne Niel à Bordeaux en Juillet 2017.

A l’origine, une petite équipe soudée et passionnée, le collectif 3GC et l’association Alchimist qui organisent bénévolement ce jam géant, l’été. En attendant la troisième édition qui se déroulera dans un nouveau lieu, entretien avec Gams, un des instigateurs de ce projet.

Comment s’est monté le festival ?

J’ai toujours eu pour ambition de faire de grosses fresques de malade comme on pouvait en voir dans les magazines à l’époque. Au début on essayait de prendre les gros murs de Bordeaux en invitant le maximum de gens avec qui on avait des affinités, chacun ramenait un peu de peinture ou un billet pour participer à l’achat du matériel et des bières. Petit à petit, on a eu accès à des plans payés et à de plus grosses surfaces, on a donc décidé de monter une association afin de mutualiser le travail de chacun et ainsi avoir plus de poids vis-à-vis des institutions. On est plus fort en équipe que chacun seul dans son coin. Le projet de jam a toujours été présent et nous en avons fait plusieurs de sauvages avec nos propres moyens avant d’en arriver au Shake Well Festival.

Comment ça s’est passé avec la mairie de Bordeaux ?

En 2015/2016, j’étais en quête de nouveaux murs plus visibles que les friches où on avait l’habitude de peindre. J’ai obtenu une autorisation pour une surface appartenant à la mairie dans un quartier de Bordeaux. Ce qui m’a permis de rencontrer les personnes gérant le pôle culturel de la ville. Coup de chance, cette même année, le ministère de La Culture lança un appel à projet à l’échelle nationale sur le thème du street art. La ville de Bordeaux, voulant développer cette discipline, convoqua tous les acteurs de ce mouvement dans le but de répondre collectivement à cette opportunité. Notre association eu la chance d’y être conviée. C’est là que nous avons avancé notre idée de festival international de graffiti.

Nous avons pour utopie d’essayer de changer de lieu pour chaque édition. Pour le moment, on ne se débrouille pas trop mal. La première édition a eu lieu aux Bassins à flot sur le port autonome de Bordeaux et la deuxième édition à la Caserne Niel sur la rive droite. Maintenant on cherche le nouveau spot pour l’édition 2018.

Qui étaient les invités de cette deuxième édition ?

Il n’y a pas vraiment d’invitations, nous mettons en place un appel à candidature pour que tous les volontaires puissent s’inscrire. Nous aimerions accueillir tout le monde, mais vu qu’il n’y a pas de maçons dans l’équipe, nous sommes vite limités par la taille des surfaces. Il n’ y a pas non plus de thème particulier, on suggère aux artistes le souhaitant de s’inspirer du lieu dans lequel se déroule l’événement, mais rien d’obligatoire.

Ce qui nous touche le plus ce sont les retours positifs des artistes et du public. C’est ce qui est le plus gratifiant et cela paye largement tous les efforts fournis. Nous avons gagné la confiance de la Mairie de Bordeaux et de nos partenaires, qui ont décidé de nous suivre sur les deux premières éditions. On espère que cela continuera sur cette voie.

Rendez-vous en été 2018 ?

Nous sommes déjà dans les préparatifs de l’édition 2018, et ça ne sera pas dans le même spot. Toutes les informations seront données sur nos réseaux sociaux. Stay tuned!

Crédits photos : Startape, Astrid Van Der Waren, Émilie photographie le monde