La température est glaciale, la neige ne fond jamais et le soleil ne se lève plus… Changement climatique radical pour Gooz ! Après l’Indonésie, le graffeur australien se rend dans l’hémisphère Nord pour goûter aux joies et souffrances de l’hiver scandinave.

Direction la Suède avec le globe-trotter australien, qui comme à son habitude nous raconte son périple.

Après une semaine à Copenhague, il est temps de passer à l’action. Je prends le train, direction Stockholm. Six heures plus tard, je retrouve mon pote, Rass RGE. On checke quelques spots avant de se rendre sur un plan backjump, tout en espérant que le vandal squad n’y soit pas. On est en plein hiver mais il n’y a pas encore de neige, juste la pleine lune et une température proche de -7°C. On peint dans la nuit glacée et tout se passe bien. On prend les photos de nos pièces en circulation avant que train ne soit mis hors service.

La nuit suivante, on fait une action sur un autre plan backjump. On doit peindre et courir à la voiture pour prendre le métro en chasse. En roulant à toute vitesse sur les routes gelées de Stockholm, on parvient à le dépasser et à prendre une photo au flash quand il passe sur un pont. Débarrassé du stress de la mission, on fête ça en allant boire des bières dans un bar.

Rass me dit que si je veux expérimenter le véritable hiver suédois, il faut que je rende visite à son ami Triple RGE, qui vit dans une petite ville à environ une heure et demie de vol de Stockholm. Après avoir vu les photos des beaux trains qu’ils peignent sous la neige, je décide d’y aller.

À mon arrivée, il fait noir, je n’ai jamais vu la neige tomber aussi fort. J’ai hâte de peindre dans cette atmosphère incroyable. Après avoir rencontré Triple et ses potes, nous allons checker les spots du coin pour voir ce qui peut se faire. Nous sommes tellement au Nord, qu’à cette époque de l’année le soleil ne brille que pendant quatre heures par jour. Il se lève à 10h, se couche vers 14h et il neige sans arrêt.

La première fois que je peins avec Cembr, on nous dépose le long d’une autoroute. On doit courir à travers une épaisse couche de neige, tout en évitant de se faire remarquer par les voitures qui passent. La neige blanche éclaire tout et on peut facilement nous griller quand on tente de se cacher derrière les arbres. Sur le chemin, en bidouillant mon appareil photo, je perds un de mes gants. On le cherche un petit moment sans succès. Arrivés sur le plan, on remarque des empreintes fraiches de pas dans la neige. Des travailleurs ou des gars de la sécu viennent juste de passer. Après avoir jeté un coup d’œil autour de nous, on peint des pièces rapides sur le train glacé. Une fois que nous avons terminé, je prends de superbes photos. En partant, je retrouve mon gant et je le remets rapidement sur ma main gelée.

La nuit suivante, nous allons dans un autre endroit où trois trains sont garés. L’un d’entre eux est un vieux train violet acheté à Malmö qui n’a pas encore été repeint. J’ai du mal à croire à cette chance. Ces trains sont quasiment tous hors service, remplacés par des modèles ronds en plastique. À cette époque, il fait -15 °C et il y a beaucoup de neige. Je lutte pour peindre. J’utilise mes deux mains en essayant de faire circuler mon sang. Il fait incroyablement froid, mais j’adore chacun de ces instants. Le lendemain, quand le soleil se lève, il est temps de partir. On va prendre des photos, il fait encore plus froid : -20 °C.

Et si comme nous, vous étiez passés à côté, voici la première partie des aventures de Gooz en Scandinavie :

Via