J’ai commencé mes conneries à 15 balais en faisant des tags. Et voilà où ça m’a mené aujourd’hui. A devoir parler de moi, comme si on n’était pas assez narcissique dans ce milieu…

#1 Les débuts

Mon premier blaze, je l’ai trouvé en cours. Je notais en tag tout ce que le prof disait jusqu’à trouver ce mot : Radar. A la fin du cours, il y avait des kilomètres de Radar dans mon cahier. Je kiffais, c’était nickel pour taguer vite. A l’époque, j’aimais bien le coté symétrique avec le D au milieu.

#2 Mission tags

Station Pigalle, en 2000. On était à peu prés une quinzaine pour une mission Xcrew. Il n’y en a pas eu beaucoup, mais c’était bien marrant. Pour la dernière, on a tout niqué en tags de la porte de Saint-Ouen à la porte d’Orléans.

#3 Une affaire de famille

Ma fille en avait marre de faire son blaze, Terer.

Du haut de ses huit ans, elle m’a dit : « c’est bon, toi tu fais bien des Terer, je peux bien faire des Sente.  »

Depuis, elle en a fait pas mal.

#4 Livre d’or

Quand des potes prennent le store en bas de chez moi, en Argentine, pour un livre d’or.

#5 Serrage à l’Argentine

Ce soir-là, dans les rues de Buenos Aires je fais un petit graff sur un gros carrefour bien cramé avec Rol.K. Ducon est avec nous mais ne peint pas. Classique, les flic s’arrêtent et font les chauds à l’Argentine. Ils nous vident les poches à Rol.K et moi. On n’avait pas une thune. Du coup, ils ont dépouillé six cents pesos à celui qui ne peignait pas.

#6 Rencontre à l’autre bout du monde

On vient du même pays, on bouge dans les même villes, on fait les mêmes bails. Mais, c’est à l’autre bout du monde qu’on se rencontre. Big up à mes narvalos. Cette photo a été prise quelques jours après avoir rencontré Sek et Dife avec lesquels le courant est passé instantanément.

#7 Merci papa

A Buenos Aires, quand le daron te checke avec une petite bière Quilmes à la main… pendant que tu pètes un beau petit store.

#8 De retour à Paris

De retour à Paris, je me rends compte qu’il y a un mec qui utilise le blaze avec lequel je me suis fait soulever dix ans plus tôt. Obligé, je recommence à le poser. Depuis, le gars a changé de blaze et a bien défouraillé par la suite. Je ne dirais pas qui c’est, même si il y en a pas mal qui s’en doute .

#9 A ma terreur

Je suis un papa poule, c’est comme ça.

#10 Soirée GAV

En sortant d’un bar avec Argne à 2h du matin, j’ai des sprays dans un sac et on tombe sur un store avec une déco défoncée. Je suis en train de finir, un renoi avec des dreadlocks s’approche de moi et me dit : « c’est mortel. »

Comme un cave, je lui dis : « ah oui, tu aimes bien ? »

Lui : « oui, police. »

Il me sort sa carte. Garde à vue, déposition au calme après le dégrisement avec une ravissante gardienne de la paix qui lit le dossier et finit aussi saoulée que moi de perdre son temps. Je me retrouve en contact avec la proprio qui refuse de porter plainte et accepte que je lui fasse une déco. Le commerçant d’en face m’a payé six cents euros pour lui faire la même. Pas si mal que ça finalement.

#11 Dans les tunnels du métro

Quand j’ai commencé à faire des tunnels et des trucs que ma mère trouvait dangereux, elle me faisait des petites morales. Le daron était plutôt du genre à me demander mon book pour prouver à ses potes qu’il ne racontait pas de la merde. ¡Buen viaje, Viejo!

#12 The Walking Douze

La ligne 12, The Walking Douze, la ligne zombie, la ligne 18. J’ai peint sur une photo de Cebos Nalcakan sur laquelle je me suis mis en scène avec des potes. J’en ai fait toute une série.

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