L’équipe s’est constituée au début des années 2000 à Brest, entre vagabondage et peinture, terrains vagues et rades. Nos peintures sont réalisées de manière collective, les persos sont parfois empruntés à diverses de nos influences, le reste est improvisé directement face au mur.

#1 L’Avenir

Coincée entre un parc mal famé et la place principale de notre quartier Saint-Martin, la cour de L’Avenir, une salle de spectacle désaffectée. L’endroit est vaguement squatté en dépit des clôtures fraîchement dressées. Au début de l’été 2010, on peint au soleil, tranquille, pendant que les occupants s’organisent pour faire revivre le lieu. La mairie le fera finalement détruire quelques mois plus tard.

#2 Sous le regard complaisant des voisins

L’Avenir, deux ans plus tard. C’est maintenant un terrain vague. Toujours rien, à part quelques carcasses de voitures abandonnées. Il reste les murs d’enceinte sur lesquels on peint fréquemment sous le regard complaisant des voisins.

#3 Zone A Défendre

En 2013, L’Avenir est désormais une ZAD (Zone A Défendre). Les habitants du quartier se mobilisent pour garder le terrain qui doit être vendu à des intérêts privés. Ce weekend-là, tout le quartier est à la fête pour le festival annuel d’art populaire, la bien nommée foire aux croutes. C’est ambiance concert Punk et canettes de bière. On improvise entre deux gorgées et trois frites.

#4 Mur historique

En Février 2014, on peint cette maison historique du port, la plus ancienne selon les dockers de l’amicale du coin. Le foyer pour immigrés du bout de la rue crée un défilé plutôt improbable, entre immigrés des pays de l’Est et africains, au milieu des bâtiments modernes des boîtes de com et autres agences.

#5 Le port de commerce

Toujours au port de commerce, on peint sur les quelques ruines de la zone mythique qu’était le secteur, en particulier la rue Madagascar pendant les années 90/2000.

#6 Un soir de tempête

Comme les frets se font rares ici, quand il y en a, il faut y aller quelque que soit la préparation et la météo. Un soir de tempête en 2015, on prend les quelques sprays qu’on a sous la main et un petit pot de beige pour le remplissage. On n’a vraiment pas assez de peinture. Le vent balaie la peinture des sprays sous les éclairs de l’orage. Mais heureusement, il n’a pas plu, tout a séché correctement et le wagon a pu repartir du dépôt cul-de-sac dans lequel il était garé.

#7 La voie est libre

Le fret se meurt dans la région. Ils ne circulent quasiment plus, la voie est donc libre. On peut y peindre tranquillement entre la voie express et la voie voyageurs, des pièces collectors et des toys.

#8 Dans la banlieue de Brest

Dans une zone industrielle en périphérie de Brest, une casse désaffectée, avec des dizaines de véhicules lourds, des ateliers et bureaux. Un spot parfait pour peindre et récupérer plein de trucs.

#9 Concours de semi-remorques

On y a passé autant de temps à peindre qu’à fouiner dans les bureaux abandonnés dans lesquels se trouvaient des milliers de pièces détachées en tout genre et des photos de concours de semi-remorques.

#10 Le crime de la Rue Suffren

Cette série de personnages est un hommage à Pierre Péron, un peintre brestois du siècle dernier qui illustrait notamment les chants de marins populaires. Celui-ci est une référence au sordide fait divers qui s’est déroulé à Recouvrance : le crime de la Rue Suffren.

#11 Hommage à Henri Gustave Jossot

Retour sur le port, on profite du temps doux en soirée pour peindre ce mur perché, au niveau des murailles napoléoniennes, à coté du foyer pour SDF. Le propriétaire de la casse a fait du port son dépôt à ciel ouvert. En face, sur l’ancien parking d’un cabinet médical un camp de gitans. Ça fait des burns avec les utilitaires, barbecue et télé a fond. Le squelette est un hommage à Henri Gustave Jossot.

#12 C’est la zone

En 2016, on dégotte un petit corps de ferme et sa forêt au milieu de la grosse zone commerciale de la ville. Depuis tout a été rasé pour être goudronné, comme le reste autour. C’est pas grave, on ira zoner autre part.

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