Le métro de New York ? C’est la fête !  Ou pas… Car la vraie vie n’est pas forcément Instagram, et même si depuis un an ou deux c’est la profusion de métros peints dans tous les sens, mine de rien le Vandal Squad est là et veille au grain… surtout lorsqu’il est épaulé par Interpol, rien que ça.

Une équipe de trois espagnols en fait actuellement les frais et risque de passer un bout de temps derrière les barreaux. Retour sur les faits largement relayés par les médias ricains, jamais en reste pour en rajouter une couche.

Tout commence le 11 Avril, quand le Vandal Squad constate que des métros ont été peints à Manhattan.

Le 11 Avril 2018, deux wagons de métros ont été vandalisés avec des graffitis de style européen, dans le layup de la station de métro 168th Street, dans le quartier de Washington Heights.

Le style des graffs leur met rapidement la puce à l’oreille. Soupçonnant des graffeurs étrangers, le vandal squad contacte Interpol… qui n’ayant que ça à faire par ces temps de terrorisme international, leur offre l’assistance souhaitée. Bingo ! Déjà arrêté pour des faits similaires, le trio est fiché en Espagne.

Le même jour, un garde de l’Eagle Security du MTA repère trois hommes portant des masques dans un véhicule près de la station 148th Street–Lenox Terminal. Avant de contacter la police, il note la plaque d’immatriculation, qui correspond à un véhicule loué à l’aéroport de Newark… par des espagnols arrivés à New York le 8 Avril 2018. L’étau se resserre.

Quatre jours plus tard, dans la nuit du 15 Avril, la police localise le véhicule près de la station de métro Utica Avenue à Brooklyn et prend en filature les trois suspects. Ils décident de les laisser peindre avant de les serrer, histoire d’établir formellement leur culpabilité. Ils n’ont eu qu’à les cueillir à la sortie, avant qu’ils ne montent dans leur voiture.

Dans le layup, ils ont vandalisé plusieurs wagons en inscrivant Orus, Sen/Jabato et Tate/Asie. Les trois hommes ont été appréhendés plus tard dans leur véhicule.

Suite à cette arrestation, l’enquête progresse. Le vandal squad accumule les preuves contre le trio et recense des graffs peints dans le Queens, à Harlem et dans le Bronx, pour 10 000 $ de dommages.

Le service de sécurité des transports publics de New York travaille en étroite collaboration avec la police pour protéger nos biens et nous espérons que ces actes de vandalisme irréfléchis seront sanctionnés le plus strictement possible.
-Shams Tarek, porte-parole de Metropolitan Transportation Authority

Les trois acolytes sont traduits en justice à Brooklyn, puis libérés sous caution. Mais, enfer du système judiciaire américain, à la sortie du tribunal ils sont de nouveau arrêtés pour des actes de vandalisme commis à Manhattan. En attendant de passer devant un nouveau juge, seul l’un d’entre eux a pu payer une caution, les deux autres sont de nouveau derrière les barreaux.

Histoire d’en rajouter une couche, le New York Post choisit le bon moment pour exhumer des archives du site Animal New York. Un détail qui risque d’avoir un impact sur la suite de l’affaire, sachant que là-bas le délai de prescription pour graffiti… connait pas !

Ce n’est pas la première fois que Sen et Orus peignent le métro de New York. L’équipe a peint plusieurs rames dans le dépôt de la station East 180th Street, dans le Bronx, en 2014. A l’époque, l’article d’Animal New York les identifiait comme des membres du crew OTP, originaire de Barcelone.

A noter qu’une cagnotte a été mise en place pour aider le trio à payer ses frais d’avocat…

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