Lettrages couleurs en station, métros à foison… Pour calmer son angoisse maladive, Ansyar (anxiété en espagnol) se soigne à sa manière. Pas besoin d’aller chez le psy pour soulager ses symptômes mais un remède efficace : peindre non-stop, qu’importe le support – et de préférence six pieds sous terre.

Un traitement que le graffeur espagnol suit depuis plusieurs années dans les tunnels de Barcelone.

Mon nom a un sens, je suis vraiment anxieux, j’en veux toujours plus et je veux tout faire. Je n’aime pas me cantonner à un truc. Je suis comme ça, pas seulement dans le graffiti, mais dans tous les aspects de ma vie.

Je ne me pose jamais pour souffler. Je peins avec différentes équipes et je me fous de savoir si elles s’entendent ou pas. Je ne manque jamais une occasion de faire un tag, un throwup, ou de caler un perso sur un mur. Au début je pensais la même chose pour les meufs que pour le graffiti… mais je me suis fait griller.

En 2017, Ansyar entame sa thérapie dans les stations de Barcelone avec Dase et Solux :

Même fumer des joints ne me calme pas. Atteindre mes objectifs m’apaise temporairement, mais ils changent tous les jours.

Si j’arrête de peindre, c’est pour une courte période. Si je me projette dans le futur, je ne me vois pas finir en prison. Mais je me vois bien passer l’été en Italie par exemple.

Internet n’est pas une mauvaise chose, mais je pense que ça motive beaucoup de gens à peindre sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être en raison de la pression des autres ou du besoin d’être vu… Je ne pense pas que ce soit l’objectif principal du Graffiti, pour moi, c’est beaucoup plus que ça.

Je peins parce que je suis un romantique. Je suis un geek du dessin et de la peinture. le Graffiti me permet répondre à mes préoccupations, c’est un truc vraiment différent de ce qu’on peut faire dans cette société.

En bonus, une sélection de métros et de trains à Barcelone, Marseille, Naples, Athènes, Vienne…

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