Plus de 4350 mètres carrés de murs peints par 107 artistes venus du monde entier… C’est en Bretagne que ça se passe depuis 2013 tous les deux ans. Teenage Kicks s’installe à Rennes, puis à Nantes et Saint-Malo.

A l’origine, Poch et Brez s’associent pour lancer à Rennes une des première biennales d’art urbain en France. Rejoints par les associations Graffiteam et Plus2couleurs à l’occasion de l’édition 2015, l’évènement se déploie simultanément dans plusieurs villes de Bretagne. En attendant l’édition 2019, retour sur la troisième édition et rencontre avec Brez qui assure la direction artistique de l’évènement.

Comment tout a commencé ?

Tout commence à Rennes par un grand mur en pleine rue que nous voulions peindre depuis le milieu des années 90. En 2000, nous arrivons, après de nombreuses péripéties, à obtenir l’autorisation de le peindre avec une dizaine d’invités. L’idée de départ était de le repeindre tous les quatre ans mais le projet est abandonné.

En 2012, avec Poch, on se dit qu’on aimerait bien le peindre a nouveau, mais en élargissant l’événement avec des expositions et la réalisation de grands murs dans la ville. L’idée d’une biennale d’arts urbains se met en place. Elle s’appellera Teenage Kicks.

Pourquoi ?

L’envie de présenter et faire connaitre au public breton des artistes internationaux et nationaux. Également promouvoir notre culture, ainsi que d’autres pratiques. Nous ne voulons pas être uniquement un événement lié aux arts urbains mais aussi présenter d’autres artistes venant de différents domaines.

Comment ça s’est passé avec la mairie ?

On a eu la chance d’avoir un soutien important au niveau de la communication, parce qu’au niveau du secteur culturel, on sentait vraiment des réticences. Nous avons finalement réussi à obtenir une subvention qui, ajoutée à nos recherches de financement, nous a permis d’organiser la première édition en 2013. Désormais, l’événement, qui a lieu tous les deux ans, est attendu. La mairie s’y retrouve en organisant des visites touristiques liées au street art.

Combien de temps dure le festival ? Y a-t-il un thème particulier ?

Le festival dure deux mois, de Septembre à fin Octobre. Les artistes ont carte blanche. C’est plus compliqué pour les fresques, mais on fait tout pour qu’il y ait le plus de liberté possible. On accueille les artistes comme on souhaiterait être accueilli si on était invité.

Qui étaient les invités ?

Soten, Aroe, Keats, form 76, Func 88, Les Gens, Babs, Ares, Nosica, Orel, Ryck, Rock, Gomer, Kensa, Shire, Skom, Bulea, Kifesa, Nelson, Hobes, Fortune, Gloar, Aéro, Rikar, Shiko, Erosie, Kegrea, Daan Botlek, Amandine Urruty, Elzo, Cat the Cat, Bob59, Mr Kern, Popay, Philippe Baudelocque, Sebas Velasco, El tono, Zest, Loulou Picasso, Freak City, Jean Faucheur, Spit, Mon Colonel, Kiki Picasso, RNST, Baldo, RCF1, Tristam, Mioshe, Atelier McClane, Chaos, Nadia Valentine, Dav Guedin, Bauthénobru, Camille Lavaud, Stéphane Moscato, LL Cool Jo, Sylvain Havec, Tonio Marinescu, Dino Voodoo, L’Outsider, Soem, Poch, Nosica, Depot, Isma, Les Gens, Nomad, Asar, Aise, Yulk, Haribow, Pesa, Howie, Kegrea, Heis, Most, Kid Crap, Flying Fortress, Demo, les 16S, Alfe, Jener, Ofusk, Dips, Wise, Jupe, Alber, Bims, Shire, Ante, Nok, Samp, Lez, Mites.

Quels ont été les retours sur le festival ?

On a eu beaucoup de fréquentation, les retours des artistes sont excellents. Le public répond présent à chaque édition.

Quand se déroulera la prochaine édition ? Même spot ?

Vu que c’est une biennale, la prochaine ce sera en 2019. Nous réfléchissons déjà à la prochaine édition. Nous sommes à la recherche de nouveaux spots et lieux d’expositions, l’idée est aussi d’enrichir le nombre de peintures et de proposer de nouveaux artistes à chaque édition.

Photos : Brez, Poch, Titouan Massé