Dragon Ball Z, Gremlins, Terminator… Scaf, un expert du perso en tous genres, multiplie les références aux années 90, pour un résultat bluffant. Effets spéciaux compris.

Direction la Lorraine pour en apprendre plus sur les différentes facettes de son travail.

Peux-tu te présenter ?

J’ai toujours été passionné par le dessin. En 2003, j’ai retrouvé Apad, un ancien pote qui était au collège avec moi quelques années auparavant. Il peignait un peu et m’a mis dedans. J’ai accroché direct, depuis je n’ai jamais arrêté.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Je suis un pur nostalgique des années 90, films, dessins animés, jeux vidéos… Je m’inspire tout naturellement de cet univers.

Pourquoi peindre autant de crânes ?

Ça fait un an que j’en peins régulièrement. Vu que je bouge pas mal en ce moment, je cherchais quelque chose que je pouvais réaliser assez vite, avec une identité reconnaissable. Avec le temps, j’apprécie de plus en plus de travailler sur la texture des os, je poursuis donc ce délire.

Pourquoi te mets-tu en scène devant tes pièces ?

C’est un peu un rêve de gosse. Peindre et se mettre à coté du kiff de ses douze ans, c’est le top. La photo finale donne quelque chose de plus, ce n’est pas une énième photo d’un mur. Les idées me viennent souvent en fonction du lieu ou du mur.

Quelles sont les techniques que tu utilises ?

Le réalisme me fascine. Si je peux l’utiliser en le combinant avec l’anamorphose, c’est le pied total. J’essaie aussi de bosser sur des trucs inspirés par la bande dessinée.

Avec qui peins-tu ?

Je peins quasiment tout le temps avec mes deux potes, Valer et Abys. Ce qui est drôle, c’est qu’ils n’ont pas du tout la même façon de bosser. Avec Valer, c’est généralement en total freestyle. Nos compositions se composent généralement… sur le mur. Abys est beaucoup plus carré. On prépare nos sketches en avance.

Dans quelles conditions préfères-tu peindre ?

J’adore peindre seul et taper mes délires dans des spots abandonnés. Je peux vraiment faire ce que je veux sans contrainte. Mais peindre dans les jams, c’est clairement beaucoup plus sympa. Ça fixe une espèce de challenge et surtout, on peut y rencontrer pleins de gens cools.

Comment procèdes-tu pour peindre ?

Avant d’attaquer un mur, je le prépare soigneusement. Soit je fais de la retouche photo, soit je dessine, cela dépend du projet.

Réalises-tu exclusivement des persos ?

Je ne fais jamais de lettrage, j’en ai fait un peu à l’arrache à l’époque. Vu que je ne suis pas très bon dans ce domaine, je laisse ça volontiers à mes amis qui gèrent ça parfaitement.

Arrives-tu à vivre de ta pratique ?

Je travaille en temps que décorateur à mon compte depuis bientôt six ans. J’ai la chance de pouvoir en vivre, même si souvent je ne réalise que des commandes.

Des projets ?

Je viens de finir un mur et quelques toiles pour l’exposition Mister Freeze à Toulouse qui a débuté à la fin du mois de Septembre. Et surtout, un voyage en Colombie avec Abys.