Escalade, prise de risque, façades d’immeubles éclatées de tags verticaux… On n’est pas à São Paulo mais à New York avec un pixadore fraichement débarqué du Brésil.

Rencontre avec Gds du crew Os Cururu, pour en apprendre un peu plus sur les raisons de sa présence sur le territoire américain.

Que fais-tu à New York ?

A la base, je suis venu pour une exposition dans une galerie, j’ai décidé de rester plus longtemps pour faire des pixações vu que c’est un nouvel endroit pour moi, avec plein de possibilités pour peindre et surtout une grande visibilité.

Quelles différences y-a-t-il entre São Paulo et New York ?

La plus grande différence est qu’en tant que pixadore, je peux m’imposer sur un espace beaucoup grand plus que ce qu’un graffeur peut faire à New York. Autre différence importante, à São Paulo il n’y a pas de repassage, les pixadores cherchent en permanence des nouveaux spots. C’est donc beaucoup plus dangereux, les spots deviennent rares.

Quand tu escalades les façades, tu ne ne te fais jamais remarquer par les piétons ?

C’est très dangereux et j’ai eu pas mal de problèmes avec la police. Mais je ne me suis jamais blessé. Généralement, quand j’ escalade, les gens dans la rue ne me remarquent pas, ils regardent rarement vers le ciel. Quand ils m’aperçoivent, je me demande vraiment ce qu’ils pensent.

C’est plus risqué à New York ou à São Paulo ?

A São Paulo, c’est beaucoup plus dangereux, les places qui restent sont très difficiles à atteindre et très dangereuses. A New York, il y a tellement d’espace, c’est facile pour un pixadore de peindre.

Sais-tu ce que tu risques ?

Je pense que c’est dangereux parce que je suis le seul à le faire, mais en même temps je quadrille la ville pour peindre des endroits où je n’aurai pas de problèmes liés à des enquêtes. Mais j’ai toujours très peur. C’est tout nouveau pour moi. J’essaie toujours de comprendre les lois ici.

Parle-nous du crew Os Cururu

Actuellement, je suis le seul à le poser. Il y a eu plein de pixadores dans le crew. Il a été créé en 1990, j’ai commencé en 1997.

Penses-tu que les pixações ont du sens ailleurs qu’au Brésil ?

Les pixações appartiennent à la culture urbaine, il peut y en avoir dans plein de villes. Dans n’importe quelle métropole, il y a des places à peindre pour les pixadores.

En quoi São Paulo te manque ?

Ma famille me manque, la nourriture aussi, tout comme pouvoir boire de la bière dans la rue sans avoir de problèmes. Les amis avec lesquels je peins me manquent parce qu’ici je suis tout seul, je n’ai pas encore rencontré d’autres pixadores. Les graffeurs locaux ont un rythme totalement différent du mien quand ils peignent.

La bombe Madmaxxx est elle appréciée des pixadores ?

Cette bombe est parfaite, percutante et puissante. On peut faire des lettres énormes avec. C’est fou.

Qu’est-ce que tu aimes à New York ?

Ce que je préfère, c’est l’architecture.

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