Les graffeurs australiens passionnés de métros font rarement dans la demie-mesure. Leur point commun à tous ? Une détermination sans faille, jamais de compromis… Et une collectionnite aigüe.

Au début des années 2000, Banos met la barre très haut et collecte les systèmes des quatre coins de la planète, dont certains jamais peints auparavant. En provenance de Sydney, Glues marche dans ses pas, visant régulièrement lui aussi les métros européens, de Paris à Barcelone en passant par Athènes et Vienne. Rencontre avec la machine.

Je me suis rendu dans la plupart des pays européens et j’ai rencontré certains des graffeurs les plus motivés de cette décennie. Les espagnols seront toujours les plus fous, les plus impitoyables.

La mission la plus folle que j’ai vécue s’est déroulée à Athènes, le fameux Metro Jam. 56 graffeurs venant du monde entier se sont retrouvés, des allemands, des américains, des néo-zélandais, des français, des australiens. On est arrivé en force, une véritable armée équipée de bombes de peinture. On entrait dans les dépôts sans aucune crainte, comme des Vikings. Les flics n’étaient pas assez nombreux pour nous approcher.

Mon pote Wegas m’a proposé un trip à Vienne pour faire une petite vidéo. Arrivés sur place, on est allé checker quelques spots. On a tenté une mission whole car la première nuit. On s’est fait griller par la sécu au moment de faire les contours. Au moment d’esquiver, on a récupéré les clés que la sécu avait oublié sur la serrure d’une porte. A ta santé mon pote ! Durant la semaine, on a volé 350 bombes de peinture en trois jours, de la nourriture à ne plus savoir qu’en faire et quelques vestes en Gore-Tex pour pouvoir garder nos portefeuilles au chaud. On a réussi à peindre cinq whole cars, cinq têtes de trains et cinq end to ends.

Je reste motivé pour peindre, j’emmerde tous ceux qui ne m’aiment pas et je respecte ceux qui s’intéressent à ce que je fais. Je représente fièrement mes crews GX et ALKO, tout comme les gars de mes équipes le font.

Via