Il est loin le temps des fanzines de graffiti omniprésents, à l’heure ou tout passe par le digital, Drips compris. Pourtant, le papier conserve un charme que tous les écrans du monde ne peuvent égaler. Aujourd’hui dans la boîte aux lettres, un petit colis avec des tampons inhabituels : l’enveloppe est en provenance de Gdansk. A l’intérieur, une denrée devenue rare, un magazine de graffiti fraîchement imprimé ! C’est le nouveau Concrete, et il mérite bien une chronique.

Concrete, c’est l’ultime survivant des magazines de graffiti en provenance des pays de l’Est. Concocté en Pologne, le fanzine donne cependant le pouls de l’ensemble de la scène train et métro de toute une partie de l’Europe. Et quand on dit fanzine, à vrai dire il ressemble plus à un livre, vu la qualité du papier et l’épaisseur de l’objet, presque aussi fat que l’ami Bobby ci-dessous.

On ne trouve dans Concrete que du graffiti réalisé dans les pays de l’Est… à une exception près : les graffs des writers de l’Est en tournée dans le monde. Donc si vous y voyez du métro parisien, vous saurez pourquoi.

C’est aussi le cas des RCLS basés en Slovaquie, mais qui  font la couverture de ce numéro 14 avec un modèle de métro chinois que les adeptes de ”systèmes » sauront apprécier… on vous laisse deviner lequel ! Et toujours en Chine, Sekond et Elny racontent ici leur périple de deux mois dans le pays, et leurs incursions dans les réseaux métropolitains de Pékin, Shanghaï, Nanjing, Wuhan, Guangzhou, et pour la première fois Tianjin et Suzhou.

Le mag enchaîne ensuite sur la Moldavie, une république d’Europe orientale situé entre la Roumanie et l’Ukraine dont la scène graffiti est rarement documentée, mais qui n’en reste pas moins très active. Vous ne saviez pas où c’était ? Rassurez-vous, nous non plus… Bref, maintenant on peut dire qu’on connait le graffiti en Moldavie.

Un peu plus connu mais pas tant que ça, le graffiti bulgare. Un reportage photo se penche sur Sofia, la capitale du pays, et ses trains typiques de l’ère soviétique.

Pour le reste du numéro, on retrouve une énorme sélection de photos, de Bratislava à Moscou, en passant par l’incontournable métro de Bucarest. Le temps de décortiquer tout ça, on peut en conclure que le magazine va rester longtemps posé à côté des WC.

Et parce que Concrete font les choses bien pour leur promo, ils ont aussi fourni en exclu pour Drips une sélection haute-définition de photos extraites du magazine, que voici. En France, le mag est dispo ici.