Véritable palais souterrain, le métro de Moscou attire des foules de touristes depuis la dislocation de l’URSS. Le réseau de la capitale russe est un de ceux qui transportent le plus de passagers au monde après celui de Tokyo. Enfouis à plusieurs centaines de mètres, les tunnels abritant les emblématiques rames bleues attirent aussi les graffeurs locaux et les étrangers en quête de « systèmes ».

Mais le terrain de jeu ne s’arrête pas là, avec la planification soviétique héritée des années 60, de nombreuses villes de l’ex-Union soviétique sont équipées de rames identiques produites par Metrowagonmash, le constructeur officiel du régime communiste.

Sur l’ensemble de l’ancien territoire soviétique, on trouve des modèles similaires déclinés à Saint-Pétersbourg, Novossibirsk, Minsk, Kiev, Kharkov, Budapest, Bakou, Prague, Sofia, Varsovie, Tbilissi dans des livrées de couleurs parfois différentes.

A Prague, le gris et le rouge dominaient :

A Varsovie, les rames sont rouges et blanches :

A Erevan, les rames sont oranges et grises :

Autant de caractéristiques qui n’échappent pas aux graffeurs atteints de collectionnite aiguë. Mais ce n’est pas une partie de plaisir pour réussir à peindre ces fameuses rames, vestiges de la grandeur de l’URSS. Construits sur le modèle moscovite, les réseaux métropolitains de l’ex-Union soviétique sont vastes, les dépôts surveillés par l’armée ou le FSB… Il faut se préparer à de véritables missions commando dans un dédale de tunnels, pour épingler ces systèmes à son tableau de chasse. Un défi de taille qui en motive plus d’un.

Destination l’Arménie donc, pour Elny, Xmas, Pollo et Camoe, pioches et burins en main…